Le début de l’aventure #7

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Proche d’un opéra Parisien, les deux amis attendaient un voyageur avec qui ils partageraient le trajet. Tristan avait prévu depuis deux mois ce départ. Connaissant un magicien de cirque qui devait retrouver sa compagnie, ils pourraient ainsi voyager jusqu’à Orléans en voiture et dans les meilleures conditions.

Durant le trajet 

Tristan :

Cher Ronald, quel plaisir ce trajet avec vous. Nous aurions tellement de choses à vous demander.

Pierre :

J’aimerais savoir comment avez-vous commencé votre carrière de magicien, est-ce une affaire familiale ?

Ronald :

C’est le hasard de la vie mon cher, à vrai dire je n’ai pas vraiment choisi ce métier, c’est lui qui m’a choisis. Je suis d’origine italienne, mon nom est Zavatti et mes camarades m’appelaient souvent Ronald Zavatta comme le célèbre clown Achille Zavatta.

J’étais déjà à cette époque, très adroit de mes mains. Ayant grandi à Paris, j’ai gardé pendant mon enfance ce surnom, qui m’amusait beaucoup. Du moins j’ai appris à m’en amuser, mes parents ne supportaient pas ce jeu de mots, mais il fallait bien détourner la bêtise de certains faibles d’esprit. Cela m’a porté chance car j’ai fini par trouver mon métier de cette manière.

Pierre :

Alors comment êtes-vous devenu magicien ?

Ronald :

Par la force des choses, j’ai appris le métier de clown tout d’abord, dans une école de cirque. Cette activité de boute-en-train m’était toutefois moins familière que celle de magicien.

J’ai donc appris en parallèle des tours de magie dans cette même école : maitriser l’art de faire apparaître ou disparaître des choses, maîtriser les arts divinatoires, travailler avec son l’esprit, avec ses sensibilités. Je portais un grand intérêt pour utiliser l’adresse de mes mains, des mots, avec les objets et le public.

Voilà les qualités d’un magicien de cirque. Un clown est beaucoup trop maladroit pour que je puisse m’épanouir dans ce métier.

Tristan :

Pierre voudrait savoir comment fonctionne la magie, serait-ce vraiment magique, ou alors simplement de l‘adresse pour camoufler un tour ?

Pierre :

Y aurait-il un secret, une astuce pour chaque tour, pourquoi autant de mystère derrière cette pratique ?

Ronald :

Ah, je vois que vous vous intéressez comme la plupart des gens qui nous aiment.

D’après vous y a-t-il un tour ou des tours ?

Pierre :

Comment cela des tours ?

Ronald :

Je parle de la façon dont l’on perçoit le magicien. Disons que les magiciens sont de grands rêveurs. Un rêve vous montre ce dont vous voulez bien voir, et votre esprit en gardera ce qu’il aura sélectionné. Ainsi cette artiste vous offre des tours de passe-passe.

Voyez-vous ce qu’est « un magicien rêveur » ?

Pierre :

Un utopiste peut-être ?

Ronald :

Non, c’est l’artiste qui fait rêver.

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